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Depuis plusieurs années à la fin du mois d'août, Jehonville, petit village situé près de Bertrix, devenait la capitale de la moto ancienne. Les amateurs venaient de Belgique, mais également des Iles Britanniques, de Hollande, de France, d'Allemagne, de Suisse, du Danemark, ... pour en découdre sur son circuit un peu style "TT". Ca avait encore été le cas le 29 août 1999. De plus, le revêtement était impeccable, puisqu'il venait d'être refait.
Parmi les pilotes, certains avaient repris le guidon de la machine avec laquelle ils s'alignaient déjà en circuits 20 ou 30 ans plus tôt, tandis que d'autres réalisaient un rêve de jeunesse après avoir acquis une moto qui leur faisait envie mais qu'ils n'avaient pas les moyens de s'offrir. A côté de ces "papys" nostalgiques, on trouvait également quelques jeunes, blasés par les motos modernes presque trop parfaites.
Cette année, qui marquait la 13ème édition de l'Historic Motos Ardennais, on ne dénombrait pas moins de 210 machines, dont près du tiers était chevauché par des Belges. La manifestation se déroulait sur 4 jours, avec essais dès le jeudi après-midi et le vendredi. Le samedi et le dimanche étaient consacrés aux courses avec un programme identique le matin et l'après-midi, les concurrents étant répartis en 10 catégories. Après un temps assez orageux le jeudi, les trois autres jours ont bénéficié d'un beau temps estival, ensoleillé à souhait.
Mais cette manifestation se déroule aussi sur… 4 nuits. En effet, à l'Historic Motos Ardennais, les courses sont également un prétexte à susciter des souvenirs et des anecdotes, à retrouver des copains ou à faire de nouvelles connaissances lors des mémorables soirées sous le chapiteau.
En bref, pour utiliser une expression moderne, Roland Martiny et son équipe du Motor Club Chevy # 41 tiennent avant tout à la convivialité de leur manifestation. Jehonville est donc une grande fête de la moto.
Le public ne s'y trompe pas et vient d'ailleurs chaque année plus nombreux.
De plus en plus de motards des années '70 et '80, qui avaient abandonné le milieu de la moto, famille oblige, y reviennent, et parfois avec leurs rejetons. C'est toujours avec plaisir que l'on retrouve des copains qu'on a perdu de vue depuis 15 ou 20 ans!
Certains ont d'ailleurs parfois conservé la moto de leur jeunesse au fond du garage mais il leur manque quelques pièces pour lui rendre une nouvelle « jeunesse ». Jehonville est une bonne occasion de glaner quelques bonnes adresses.
A côté des motos qui participent aux courses, et parmi lesquelles on trouve de véritables bijoux, le parc des coureurs recèle également quelques trésors que des pilotes ont amenés mais qu'ils ne désirent pas risquer sur la piste. Le dimanche, quelques membres du club de la Famenne ont rallié Jehonville et ont effectué quelques tours du circuit sur leur Terrot, FN, Saroléa et autres motos d'avant-guerre.
A noter qu'un soudeur était installé dans le parc des coureurs avec un camion atelier, prêt à venir en aide aux malchanceux qui cassaient des pièces. Il est vrai que ce n'était pas encore le règne du plastique ou des matériaux composites sur les motos participantes !
Un regret: plus personne n'améliore la lubrification de son moteur avec de l'huile de ricin, dont l'odeur brûlée participait au charme des courses des années 60.
Revenons aux courses de cette 13ème édition de l'Historic Motos Ardennais, qui ont permis à quelques Belges de se mettre en vedette. Pour la bonne compréhension des classements, précisons que les P1 désignent les motos de 1946 à 1965 et les P2 celles de 1966 à 1972.
