Fin des années 80 et début des années 90, le club de Chimay s'est attelé à moderniser son circuit légendaire. Une nouvelle tour de contrôle, simple mais fonctionnelle, a été érigée. Une passerelle a été installée, évitant ainsi le risque de voir des spectateurs traverser la piste pendant les épreuves. Enfin, pour 1993, le club espérait pouvoir réaliser une bretelle qui ramènerait la longueur du circuit de 9,5 km à 4,3 km. Il faut dire que les supporters des 125cc par exemple, restaient un peu sur leur faim en n'ayant l'occasion de voir passer leurs pilotes qu'à quatre reprises seulement.
Pour la 61ème édition du Circuit International de Chimay programmé le 7 juin 1992, la gadoue était omniprésente le samedi dans le parc des coureurs à cause de la pluie. Heureusement, la situation s'est un peu améliorée le dimanche avec le temps sec qui s'est maintenu toute la journée.
L'épreuve-phare de la manifestation était constituée par la course des Superbikes, disputée en deux manches au lieu des 200 km initialement prévus. Les pilotes belges étaient confrontés à une importante délégation étrangère emmenée par les deux pilotes officiels de Kawasaki-France, Jehan D'Orgeix et Denis Bonoris.
En première manche, Michel Simul prend la tête, mais un freinage raté à cause d'une suspension arrière sautillante l'envoie dans les pneus à la chicane. Le temps de refixer son carénage, il est renvoyé dans les profondeurs du classement et ne terminera que 22ème.
Les deux pilotes de Kawasaki-France ont alors le champ libre et Jehan D'Orgeix termine les dix tours avec une avance confortable sur son coéquipier. Derrière, c'est la débandade parmi les pilotes belges. Richard Hubin et Paul Ramon, partis de la dernière ligne après de multiples problèmes aux essais, entament une belle remontée, rapidement stoppée par de nouveaux ennuis mécaniques qui les contraignent à l'abandon. Michel Siméon connaitra le même sort.
C'est finalement Marc Deville qui tire le mieux son épingle du jeu et hisse sa Honda RC30 à la 3ème place devant la Ducati de Patric Orban et la Kawasaki d'Eddy Baud'huin. Il faut descendre à la 6ème place pour assister à une belle bagarre qui tourne finalement à l'avantage de la Honda RC30 d'Eric Gijsel devant la Ducati 888 de François Snickers et la Kawasaki de l'Anglais Benney. Joël Mergny, qui retrouve le rythme de la course, prend la 9ème place devant Jean-Louis Lesceux.
La seconde manche, ramenée à 8 tours, car certains pilotes étaient tombés en panne sèche en première manche, est encore dominée par les deux Kawasaki-France, Jehan D'Orgeix l'emportant encore devant Denis Bonoris. Sur sa Kawasaki, Michel Simul n'a jamais été en mesure de les inquiéter et a surtout veillé à maintenir sa 3ème place hors de portée des appétits de Marc Deville. Pour la 5ème place, Eddy Baud'huin s'impose de justesse à la Suzuki de Michel Siméon et à la Honda de Mark Linscott. L'Anglais Russel finit 8ème devant François Snickers, Patric Orban et Richard Hubin qui, sur une machine de route, limite les dégâts.
Les vainqueurs des autres courses ont été Rik Uyterhaeghe (Promos 250cc), Eric Hubert (Coupe Kawasaki), Marc Fissette (125cc), le Hollandais Ben Matthey (250cc), Michaël Paquay (Supersport Inter), Bruno Scheiff (Supersport Junior), Gary Thomas – Rini Betgens (Side-cars) et Bob Newby (Motos anciennes).
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