Sur le rapide tracé de 9,5 kilomètres de Chimay, les Honda partaient favorites lors du 57ème Circuit International disputé le 21 mai 1988. Mais, déjouant les pronostics, les Suzuki ont pris une magistrale revanche.

Un homme est à la base de la razzia Suzuki: Michel Siméon. Non seulement le petit pilote bruxellois est monté par trois fois sur la plus haute marche du podium, d'abord le samedi soir en compagnie de Jean-Louis Lesceux après l'endurance de 3 heures, puis, seul, le dimanche, après les Silhouettes Inter & Nationaux comme après les 200 Miles. En plus, les Suzuki victorieuses en Promos avec Patrick Adrien et en Silhouettes Juniors avec Christian Marcelis ont été améliorées dans ses ateliers. C'est donc avec une légitime fierté que, sous le soleil couchant, du haut du podium des 200 Miles, Michel Siméon pouvait contempler la campagne chimacienne comme Napoléon avait contemplé celle d'Austerlitz au soir de sa victoire sur les empereurs d'Autriche et de Russie.

Les vainqueurs des autres courses ont été Michel Fontaine (Coupe Honda NS-125), Olivier Boers (Coupe Yamaha) et le Suisse Marcel Kellenberger (250cc).

Le soleil a été de la partie tout le weekend à Chimay, accompagné d'un léger vent qui maintenait le mercure des thermomètres dans les limites raisonnables. Heureusement, car le respect du timing semblait le moindre souci des organisateurs. Le samedi déjà, le départ de l'endurance a été donné avec plus d'une heure de retard. Une chute collective en Silhouettes Juniors, entraînant un arrêt de la course, n'a pas arrangé les choses. C'est finalement avec plus de 2 heures de retard que se sont élancés les concurrents des 200 Miles. Et ils ont encore été suivis des side-cars Formule 2 (moteur

TZ350) dont tous les équipages étaient anglais.

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