Inaugurée l’année précédente sous la neige, l'organisation les 22 et 23 avril 1984 par l'AMC Eau Noire de Nismes sur ses nouveaux tracés de Presgaux a bénéficié d'un soleil magnifique.
Situés sur les deux versants d'une vallée, les deux parcours ont une ligne de départ commune, les pilotes s'élançant vers Bruly le dimanche et vers Presgaux le lundi. Ces courses constituaient les 3ème et 4ème manches du championnat de Belgique des courses de côtes.
Sur le tracé très rapide du dimanche, les Superbikes partent favorites. Après les essais, Jacques Grassini a réalisé le meilleur temps. Il a délaissé sa Suzuki pour une Honda, bourrée de chevaux mais à la tenue de route perfectible, que lui a prêtée Bernard Delporte.
Malgré la participation de 114 pilotes et un premier départ-donné à 14 h. 30, trois montées ont eu lieu. Si Marc Michot, le champion 1983, remporte le scratch, c'est de toute justesse puisqu'il ne précède Patric Orban que de 4/100e de seconde.
Pour les forts en maths, sachant que le parcours développait 2 km, que les temps de Michot et Orban sont respectivement de 53,04 secondes et 53,08 secondes, quelle aurait été la distance qui les aurait séparés à l'arrivée de Michot si les deux pilotes avaient été lâchés ensemble et quelle a été la vitesse moyenne de Michot?
Si mes calculs sont exacts, ils auraient été séparés d'un peu plus de 1,50 mètres et la moyenne de Michot a été de 135,756 km/h, départ arrêté· Plutôt impressionnant sur une petite route de campagne!
Derrière, cela n'a pas traîné non plus avec Jacques Grassini dans la même seconde suivi de Michel Gentges, qui en est à sa première saison sur une Kawasaki 1000, Jacques Sacré, toujours fidèle à sa Suzuki Yoshimura, Michel Simul et Christian Dupuis, tous deux sur Yam 350 RDLC, Franco Cenci sur Honda VF-750, Alain Mombaerts sur la Laverda RGS du Team Enzo et le Luxembourgeois Chris Vannieuwenhuyse sur Suzuki.
En Supercup, Patric Orban enlève à nouveau la victoire devant les Honda VF de Johan Van Vaerenbergh et Redouan Benomar, qui a raté les deux premières épreuves, la Suzuki 750 de Dirk Mertens et la VF de Joël Mergny.
Le parcours un peu moins rapide du lundi semble taillé à la mesure de Patric Orban. Mais c'est sans compter avec la lutte à couteaux tirés que se livrent les jeunes loups au guidon des Yam RDLC.
Animés d'une rage de vaincre peu commune, ils offrent un spectacle époustouflant, reculant sans cesse les limites de leurs machines. Pour retrouver un tel spectacle, il faut remonter à l'époque de Marc Robin et sa vieille Kawa 500 ou de Francy Detilleux et sa Norton dans les années 70. Ce n'est plus du pilotage, c'est de l'acrobatie.
Forfait le dimanche à cause d'un clips d'axe de piston qui s'était détaché et avait rayé piston et cylindre, Jean-Pierre Verkenne était retourné chez son préparateur le dimanche soir pour réparer. Malgré une réparation de fortune, il s'impose au «scratch » le lundi, précédant d'une demi-seconde Marc Michot à qui le soleil a redonné la forme. Les pilotes de RDLC ont vraiment été à la fête puisque Michel Simul décroche la 3éme place devant la Kawa 750 de Patric Orban, les RDLC d'Eric Bragard et Christian Dupuis, la Laverda d'Alain Mombaerts, la RDLC (encore) de Horst Sonnet, la Kawa 1000 de Michel Gentges et la Honda 1000 de Jean Cornet.
Un préparateur qui est particulièrement satisfait de ce classement, c'est Léo Heck, un jeune motociste de Bütgenbach. En effet, il s'occupe notamment des RDLC de Dupuis et Sonnet et de la Kawa de Gentjes.
La catégorie Supercup a une fois de plus été dominée par Patric Orban qui devance largement les Honda VF de Johan Van Vaerenbergh, Redouan Benomar, Thierry Bruynincks et Luc Beugnier.
Les vainqueurs dans les classes ont été Jacky Bernard (Cyclos) les deux jours, Eddy Sosman puis Eric Huysman (80cc), Jean-Michel Jansen (125cc) les deux jours, Philippe Rousseau (250cc) les deux jours, Michel Simul puis Jean-Pierre Verkenne (500cc), Marc Michot (Superbikes) les deux jours, Patrick Vannespenne – Hugues Simon puis Théo et Jean Ancion (Side-cars).
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